Coffret « Itinéraire d’un abandon » – 2021
À l’intérieur de cet écrin vous pourrez découvrir le parcours de Juliette Miséréré dans la ville Athènes, où la crise a changé le paysage urbain. Le nombre de maisons abandonnées s’est multipliées dans tous les quartiers de la ville. Vous allez suivre le cheminement de l’artiste au travers de cette ville antique.
Le geste de prendre en photo ces maisons abandonnée fige dans le temps leur état de délabrement et se transforme en témoignage du passé, comme une mémoire visuelle. La maison symbole de la mémoire devient celui de sa destruction. C’est le pourrissement de la trace. L’état d’abandon se produit pour des raisons économiques dans cette ville, mais d’après les psychologues c’est la communauté qui scelle le destin de ces bâtiments. Elle devient alors un élément du décor environnant, que les passants ne regardent même plus.
C’est le pourrissement de la trace, par la disparition de son support. Le temps est un ennemi. C’est lui qui transforme en ruine et finit par faire disparaître. Nous sommes obligés de faire face à ses émotions négatives car les maisons sont toujours prises de front, comme un portrait. Elle possède toujours une réalité physique. Cela signifie que l’on peut la toucher ou pénétrer à l’intérieur, bien que toutes les émotions qu’elle transmet sont une représentation mentale de notre inconscient.
La maison abandonnée évoque pour l’artiste, la mémoire, la trace du passé, mais avant tout une porte sur le monde du fantastique et de l’imaginaire, où chaque personne peut se raconter son propre conte.
Vices – 2012/2013
J’ai travaillé sur le thème du fantasme, celui qui se déroule dans l’intimité des maisons. Les fantasmes ne sont pas forcément que sexuels, ils se rattachent aux vices et défauts de l’être humain, exacerbé par son imaginaire. Je voulais associer des lieux intimes à des vices. La mise en scène est une part importante de mon travail, j’apporte une part de conte, de légende. Les costumes véhiculent une époque, une attitude, une société, des histoires qui font partie de la mémoire collective et qui s’ajoutent à ce que peut se raconter l’observateur.
Box – 2011
Échantillons de papier peint et photo du lieu au décor insolite, cette série photographique est une étude des époques, un témoignage du passé, un objet de mémoire de lieux qui vont disparaître. Inspirées des études archéologiques.